Ici Stormwind ! - Numéro 11 (Hors-série Fléau)

[HRP]
C'est lisible ici =)
http://60gp.ovh.net/~faerune/Aerium/index.php?showtopic=278

Vous avez raté un numéro ? Retrouvez-les tous ici !
http://gazette.webhop.net/index.php?showforum=7

Citation :

- Edito !

"On est mal." est un peu le commentaire qui s'est imposé il y a quelques semaines lorsque les terres de l'Alliance et de la horde furent survolées par de colossales nécropole, sous l'injonction vengeresse d'une liche plus remontée que jamais.

Le retour du fléau. On l'attendait sans trop y croire. On anticipait sa riposte sans trop savoir si elle surviendrait un jour : une menace latente, devenue familière, à laquelle on aurait presque fini par s'attacher. Il fallait bien que Kel'Thuzou vienne nous remettre les idées en place avec quelques petits milliers de cadavres animés fraichement exhumés.

Cette nouvelle vague d'envahisseurs a finalement été repoussée mais l'inquiétude ne s'est clairement pas dissipée dans les coeurs et chacun reste à l'affût des prochains mouvements de l'ennemi, dans l'attente d'une contre-attaque plus féroce et moins dispersée que les petites opérations de guerilla dont nous avons triomphé.
C'est la raison pour laquelle ce hors-série ne doit pas être considéré comme une simple retrospective ou un reportage-photo parmi d'autres car les préoccupations qui y sont notamment soulevées dans les témoignages sont toujours d'actualité, à l'heure où l'ombre du Fléau plane encore sur nous.

Au nom de ce qui est libre, vivant et sacré, il était de notre devoir de couvrir l'évènement et vous relater sur le vif les sentiments de quelques uns des protagonistes de cette guerre : des guerriers et aventuriers sans renom qui n'oeuvrent que pour la cause qu'ils croient juste, sans y chercher profit ou gloire personnelle.
Ce dossier s'articule ainsi en trois axes principaux : Un bref historique de la guerre contre le fléau, un recueil de témoignages divers aux premières heures de l'Invasion, et enfin, le journal de batailles de l'un des fervents défenseurs de l'Alliance.

Bonne lecture !

Vaelis'


- Sommaire -

La photo d'art
Culture : Histoire du Fléau
Reportage : Chronique d'une guerre
Journal : Quotidien d'un guerrier de l'Alliance

Citation :

Cette photo vous plait ? N'hésitez pas à en demander la version grand format. C'est avec plaisir que nos sponsors gobelins vous en développeront un double.
Vous avez une photo d'art, un tableau ou un dessin à nous envoyer ? N'hésitez pas à contribuer à la beauté de votre revue préférée !

Vaelis'

Citation :

- Culture : Histoire du Fléau

Héros et Fléau

Kil’Jaeden, Lieutenant de Sargeras, seigneur Eredar, fut chargé par ce dernier de corrompre toutes les races.
De la malédiction des Nathrezims, de l’éducation mystique de Gul’dan et de la rage sanguinaire Draneï responsable,
Il s’empara de l’esprit de Ner’Zhul, shaman orc et l’enferma dans un solide bloc de Glace,
Ainsi perverti, Ner’Zul devint le Roi Liche, être spectral aux pouvoirs insoupçonnables.

Le Démon envoya la froide prison dans la Couronne de Glace de Northrend en Azeroth où elle s’écrasa,
Ainsi abîmée, elle ressembla à un Trône de glace et la mission du Shaman corrompu commença.
Il propagea une peste parmi les humains, ces derniers, morts, en zombis se relevaient,
La maladie se répandit rapidement créant une redoutable armée.

Pendant ce temps, en Lordaeron, les survivants orcs de la deuxième guerre furent pour la plupart en camp d’internement emprisonnés,
Leur soif sanguinaire s’éteignit et se transforma en une mortelle léthargie.
Un orc du nom de Thrall, élevé et formé par les humains en gladiateur, parvint à s’évader,
Il voyagea au nord pour retrouver des tribus libres et il fut initié au shamanisme jusqu’alors tombé dans l’oubli.

Il redonna vie à la Horde et dota son Peuple d’une nouvelle identité spirituelle,
Parvint alors à libérer les siens prisonniers et à s’assurer de leur nouvelle et surtout libre condition.
Ner’Zul continuait ses méfaits et érigea au dessus du glacier une gigantesque citadelle.
Véritable quartier général rassemblant les morts-vivants en une gigantesque légion.


Le Roi Liche lança alors un appel à tout être maléfique motivé,
Kel’Thuzad, grand Archimage de Dalaran y répondit et son âme lui offrit,
Le paria se servit de son immense fortune et de ses pouvoirs pour créer le Culte des Damnés,
Sinistre mouvement dédié à obéir aveuglément à Ner’Zul, lui étant totalement soumis.

Le Fléau se propageait, la Horde se regroupait, le peuple humain était grandement menacé !
Arthas, fils unique de Terenas, finit par tuer Kel’Thuzad le nécromancien,
Cependant, les rangs des morts-vivants augmentaient grâce aux soldats tués,
Aussi le Prince remonta à la source du pouvoir, s’empara de Frostmourne, l’épée runique pensant sauver les siens.

L’arme maudite lui prit son âme et Arthas devint Chevalier de la Mort,
Il assassinat le Roi Terenas, écrasa Lordaeron, inconscient de son propre sort,
Afin de ressusciter Kel’Thuzad, le royaume des Elfes Quel’Thalas il envahit,
A Dalaran, il participa à la venue d’Archimonde et de ses démons impies.

Le Fléau continua jusqu’en Kalimdor pour détruire l’Arbre Monde,
C’était sans compter Médivh, revenu pour racheter ses anciens pêchés,
Pendant que les Elfes combattaient avec l’aide de la Nature les légions immondes,
Le dernier gardien de Tirisfal persuada la Horde et l’Alliance de mettre leurs différends de côté.

Dans un but commun, les races d'Azeroth travaillèrent de concert pour accroître les énergies de l'Arbre monde,
La bataille finale fit trembler le continent de Kalimdor, la fureur primitive de Nordrassil, anéantit complètement la légion et Archimonde.
Tant de héros combattirent en ce jour pour éviter l’éradication,
Parmi eux citons respectueusement encore Jaina Proudmoore et Malfurion.


Valhartyr

Citation :

- Reportage : Chroniques d'une Guerre !

Chronique d'une guerre contre des tas d'os moisis

Pendant ces deux dernières semaines, les nécropoles du roi-liche se sont amarrées au-dessus des plus grandes villes de l'Alliance et de la Horde, vomissant leur gelée verte immonde, inondant le paysage d'une épaisse chape de brume. Le roi-liche et son général Kel'Thusad ont attaqué massivement nos terres, envoyant une impressionnante fournée de squelettes étonnamment agiles et autres morts-vivants faisandés particulièrement moisis et vecteurs d'une large palette de maladies pestilentielles.

Les nécropoles en arrosaient l'intérieur même de Stormwind, dégradant l'humeur générale des citoyens, faisant jaillir questionnements métaphysiques, sociaux et politiques, remettant en cause notre place dans ce monde.


Ayasumi : "Ce ciel gris commence à me démoraliser. J'espère que ça va bientôt finir !"


Au début de la guerre, la peur et l'ignorance face à la gravité de la situation poussent certains à répandre des rumeurs à la va-vite :

Latherian Shyldarion, chevalier capitaine de la Haute Garde, une armée post-militaire à la royauté : "Les démonistes préparent un mauvais coup. Ils se rejoignent dans d'étranges demeures. Le rapport avec le Fléau ? Les incantations. De puissants cercles d'invocations créent des créatures. Il semble que ces monstres ne s'approchent pas de la demeure actuelle des démonistes, la taverne isolée dans le quartier des mages."
Ca tombait mal : je venais moi-même de combattre un mort-vivant sur la margelle du puits qui fait face à cette taverne. Mon elfe interlocuteur en est resté coi. Il semblait ignorer qu'il n'y a pas besoin d'être démoniste pour savoir incanter et invoquer.

Lou : "Des rumeurs disent que des humains participeraient à des enlèvements et autres, aidant ainsi les nécropoles."

Aliéna est venue confirmer cette rumeur, en y développant une analyse à la conclusion plutôt inquiétante : "Je suis allée dans une nécropole volante avant-hier. Contrairement à ce qu'on croit, il y a énormément d'humains traitres là-dedans, et pas que des morts-vivants. Peut-être que l'ennemi est différent de ce que l'on croit et que nos alliés peuvent se rattacher au fléau à tout moment. Plus nous faiblirons, plus les trahisons seront nombreuses. Certains espèrent le salut de leur âme en se rendant à l'ennemi. Kel'Thuzad a un jour été un grand mage de Kirin Tor, personne n'aurait pensé que son esprit pourrait être corrompu, alors cela peut arriver à n'importe lequel d'entre nous... "


Un griffon semble tenter de s'introduire dans la nécropole par en-dessous. Mon griffon étant loué, je n'ai pas pu lui faire modifier son vol pour vérifier la réussite de cet essai.


Pour d'autres, cette guerre n'est plus importante ou différente qu'une autre :

Ayasumi : "Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise, ce n'est pas ma guerre, il y a déjà bien assez à faire avec les Défias !"

Wellrythorn :"Cette guerre, je la mène depuis un certain temps. Mais pas sur tous les fronts. J'y suis allé comme tout le monde. Mais j'ai surtout défendu Stormwind. (...) C'est une guerre comme une autre. Comme toutes les guerres, on ne connait pas le vainqueur. J'ai plus peur quand je suis au front, face à une armée entière. Mais là... la ville est bien gardé. Pour le moment."


Un squelette, apparu sur la place principale de Stormwind, se fait massacrer par une dizaine de gardes et plusieurs civils.


Pour d'autres encore, ces attaques ne sont que les prémices d'une attaque bien plus globale et importante :

Anonyme : "Ils instaurent la peur, soit c'est du bluff, soit ils comptent sur d'autres forces. Chacun de nos morts pourra devenir l'un des leurs."

Un elfe dans une taverne : "A mon avis, le fléau ne fait que lancer de petits raids éclairs afin de sonder notre résistance et de prévoir l'invasion en conséquence."

Artéus : "Oh une guerre.. je ne suis pas sûre qu'elle soit finie, c'était juste une petite bataille."

Lauralendyl, membre de la garde de Stormwind, m'a exprimé tout son pessimisme : "La fusion du roi-liche Ner'Zul et de l'ex-prince Arthas n'est pas à notre avantage. Ne nous leurrons pas, Kel Thuzad n'est pas fou. Si mauvais qu'il soit, il sait très bien qu'il ne vaincra pas comme ça. Ce n'est qu'un exécutant au service du Roi-liche. Arthas est devenu si puissant que, s'il le voulait, il viendrait raser Stormwind à la tête de son armée. Pourquoi il ne le fait pas ? Il attend. Quoi je ne sais pas, mais c'est imminent. Je ne vais pas vous mentir, j'ai la Foi, je me bats pour préserver cet espoir, et pourtant, le ciel ne s'éclaircit pas.


Les cadavres mutilés des morts-vivants squelettes s'empilent sous les assauts des combattants, tapissant le sol où brille le cercle qui les a tous invoqués. Aux quatres coins du cristal, qui maintient vraisemblablement le lien entre le cercle et la nécropole, quatre mages apparaissent pour maintenir l'énergie déclinante du cristal.


Avant la victoire, les avis sont partagés sur l'efficacité de nos troupes et nos chances de victoire :

Anonyme fataliste croisé dans une taverne : "Si les gens passaient moins de temps à jouer à la guerre avec la horde, ce genre de choses serait moins dangereux. Nos forces ne seraient pas aussi divisées. A trop faire attention aux choses inutiles, on ne voit pas venir les choses importantes. Il faut bien que ça nous retombe dessus tôt ou tard."

Aliéna, mage optimiste : "D'après les gardes, cela se déroule bien. J'ai l'impression que leurs forces sont désorganisées. Kel'Thusad a trop délocalisé ! Je suis allée faire un tour à la citadelle, c'est effrayant mais l'Alliance en verra le bout."


Le jeune roi, entouré de ses conseillers, contemple, derrière la ligne des gardes, un cristal nécrotique planté jusqu'au coeur du donjon de Stormwind.


Depuis quelques jours, le ciel s'est éclairci, les nécropoles ont troqué leurs places contre un ciel bleu resplendissant parsemé de rares nuages, et les combattants de l'Aube-Argent se sont éclipsés après avoir fêté cette victoire avec nous.


Opportunistes, certains utilisent aujourd'hui le Fléau comme prétexte à des arnaques grossières :

Inquisiteur Lereykan Herundeol, aumônier dans l'armée de réserve de Stormwind : "Qui veut donner des fonds pour la Cathédrale de Stormwind ? Elle a été très touchée par le passage du fléau. La corruption l'a fragilisée.
Après plusieurs balbutiements sur qui l'avait mandaté pour faire cela :
"Je suis envoyé par l'archevêque lui-même pour demander aux citoyens des fonds pour sa restauration. Car l'église ne reçoit plus de fonds, tout va à l'armée !"
Méfiance donc, cet homme avait clairement l'air de mendier sous un prétexte fallacieux, plutôt que de défendre les intérêts de l'église.


Enfin, deux avis laissent un goût d'optimisme et de légèreté à toute cette sombre époque :

Gail, fabricante d'objets bizarres et astucieux : "Le plus marquant pour moi, c'était la sensation d'oppression constante avec les cieux assombris et les attaques en plein coeur de la ville alors que nous venions chercher un peu de répit. Je pense que nous ne sommes pas prêts de revoir l'ennemi sur nos terres avant un bon moment ! Il s'est fait botter les fesses quand il s'est mis à attaquer la ville !
J'aimais beaucoup que toute la population soit solidaire dans cette bataille, je ne pensais pas vraiment ça possible. Il mijote sans doute quelque chose vu qu'un gros méchant, ça doit être sacrément orgueilleux mais on a le temps de voir venir."


Aux Maleterres de l'Est, taurens, trolls, elfes et humains écoutant les instructions d'une naine de l'Aube-Argent.

Artéus, amateur de tartes devant l'éternel : "Cette guerre, c'était plat, ça manquait d'originalité. J'aurais préféré des tartes aux myrtilles volantes et un déferlement de squelettes en biscuits dégoulinants de confiture et de fruits rouges, pour la touche sanglante.
Les squelettes, les zombis, c'est du déjà-vu ! Je sais pas moi, on peut faire un tas de trucs avec des os. Pourquoi que des os d'humains ? Bon, c'est vrai que le fléau ne touche que les humains, mais quand même. Sinon niveau couleur, le vert... ça fait laitue... elfe, bof, même avec la touche fluo. Il faudra qu'il revoit sa copie pour la prochaine fois."


Cette saison, les bougeoirs-têtes de squelette vont faire fureur. Procurez-vous le vôtre dès maintenant !

Izelilja

Ps : Si vous souhaitez réagir à cet article, n'hésitez pas à nous écrire, ou écrire à chacun des interviewés : nous avons indiqué leurs vrais noms.

Citation :

- Journal : Aubes Ecarlates

Jour 1

Quand je me suis levé ce matin, y avait comme un sale goût de cendres ou de cramé dans l'air, comme si ce vieux camé de Woody avait oublié d'éteindre son pétard.
"Hey, tu vas t'griller la caboche à fumer des trucs pareils ! Dorépine/moquette, c'est pas un bon plan.."

Mais c'était ni de la fumée ni de la cendre, c'était plutôt un vague relent poisseux, comme une sorte d'épaisse purée de poix, un brouillard assez dense pour encombrer la gorge.
J'ai dormi avec mes plaques mais je réussis quand même à me les geler, je sais pas ce qui se passe mais c'est pas naturel. Je descends l'escalier comme une vieille chose molle en coinçant trois fois ma claymore dans la rampe - putain de journée qui commence mal.

.. et c'est pas fini : en bas, deux types ont les larmes aux yeux, un troisième est en train de chialer - Bonjour l'ambiance festive. Et cette foutrerie de brouillard qui s'est insinué à l'intérieur est encore plus opaque dans la cour dont j'aperçois un angle par la porte entrouverte.
Je brise la glace d'un ton volontairement goguenard : "Bah y s'passe quoi, là ? Y a un mort ?"
Faute de goût.. ça jette un froid. Apparemment, j'ai encore sorti une connerie plus grosse que moi parce que Tehyr refond en larme - pas possible de voir des tafioles pareilles.
Pour me faire pardonner, je lui dégaine mon sourire le plus jovial : "Baah, fais pas ta femme, t'en verras d'autre mon gars !" Ca a l'air de le requinquer d'un coup, parce qu'il me balance sa plus belle droite dans les incisives. Ok.. erreur tactique, j'apprends plus tard que sa femme est décédée, bouffée par une goule pestiférée.

C'est quoi ce bordel ? L'invasion. Ca y est, ça devait bien arriver à un moment ou un autre, ces saloperies sont sur nous et on est carrément dans la merde.


Jour 1 - 5 minutes plus tard, 2 mètres plus loin.

"Oh putain d'salop'rie d'foutr'bordel à cul..." Sérieusement, j'ai jamais vu un machin pareil. Bon, ouais, j'ai déjà vu des nécropoles, ni aussi grosses ni aussi baveuse, maléfique et kitch mais là, le souci, c'est qu'elle flotte quasiment au dessus de la ville et crache des trucs pas naturels dans toutes les directions. C'est sûrement pas bon signe.
Les portes de la cité sont sous son ombre et l'herbe commence déjà à y dépérir. Maitre Wood nous dit qu'il y a du boxon en ville et qu'il restera à la caserne pour s'assurer qu'il arrive pas d'embrouille en l'absence de Nyele et des gardes. Ils ont tous été réquisitionnés j'sais pas où, mais c'est clair qu'ils doivent pas s'ennuyer.



Je me prépare avec les autres gars : tous des guerriers en apprentissage auprès de Woody, une petite troupe de bras cassés en quête de gloire et puissance, un peu comme moi, quoi.
On a beau dire, on est peut-être pas encore de vraies brutes, mais pour la dégaine, on assure gravement. Quand on arrive en ville, tout le monde change de trottoir, on a pas l'air virils mais on fait peur à voir ! Des gens qui se maquillent.... euh, qu'est-ce que je raconte ?

A mesure qu'on s'approche des grandes portes, l'odeur de putréfaction devient plus entêtante, un peu comme quand Wyll' a bouffé sa saloperie de racine du Darkshy' et que tout le monde cherche sous son lit pour voir où il a planqué le macchabé.
Le brouillard s'épaissit à vue d'oeil, si bien qu'on en a plus beaucoup, de vue d'oeil. On marche au radar en essayant de pas piétiner trop de gnomes.
C'est là que ça devient bordelique, parce qu'à l'entrée de la ville, c'est franchement la fête. Des goules et des squelettes pullulent dans les fourrés, nimbés de runes ésotérico-bizarres qui dégagent des ondes de frissons malsains qui donnent pas trop envie d'approcher.
Des combattant s'activent dans tous les sens pour les repousser, ce qui n'a pas l'air trop compliqué mais il en vient des vagues et des vagues, toujours plus.


Jour 1 - 4 heures plus tard

On a fait un carton ! Ces saloperies tiennent pas la route, on les a fumées en moins de deux, mais c'est la quantité qui pose problème. C'est pas vraiment comme des cadavres, on dirait que leur chair est toute molle. Tu leur décoches un coup de grolle dans le genou : y a toute la jambe qui vient, un coup de boule : c'est carrément la tête qui décolle !



On avait un peu de monde avec nous, notamment un mage un peu moisi, dans le genre nécro-goth ténébreux qui se la raconte avec sa super dague des enfers ; mais il a été plutôt efficace, le bougre. On a fini par prendre le rythme, en les rabattant par vagues au milieu du chemin pour les assaisonner à la pluie de météores pendant qu'on les gardait en respect à grand coups de lattes. J'aime quand un plan se déroule sans accrocs.

On a plutôt bien nettoyé les bosquets environnants et la forêt me parait sûre à présent. On a laissé de la bidoche un peu partout mais ça nourrira les bestioles sauvages. Je m'étonnerai pas si les lapins ont une sale gueule dans les mois à venir.
La nécropole nous nargue toujours, tout là haut. On va essayer d'y faire une descente à griffon pour voir un peu ce qu'elle a dans le ventre. En attendant, elle continue de vomir du slime dans la rivière - sûr que les Murlocs vont adorer.

On a repris le chemin de la ville, jusqu'à l'esplanade des héros qui avait retrouvé son calme une fois dispersée la foule de badauds curieux venus assister aux premières échauffourées.
Dans les allées commerçantes, on retrouvait l'habituelle effervescence bigarrée qui caractérise le coeur de la capitale, mais y avait quelque chose en moins.
Même aux abords de l'hôtel des ventes, c'était curieusement silencieux, comme si une sorte de convention tacite imposait le silence ou le chuchotement. Les mines étaient sombres, les armures souillées, ça ressemblait un peu à un début de guerre.
C'est là que je retrouve Izelilja, qui virevolte de petit groupe en petit groupe pour y butiner les dernières infos croustillantes. Elle suspend son vol à ma vue et et finit sa course entre mes gantelets avec un sourire hésitant.

A peu prés à ce moment, je me rend compte à quel point je sais rien de l'ampleur du problème. Ca me frappe d'autant plus que sur la place, les gardes en faction ont tous dégainé la grosse artillerie, avec des lames plus grosses que ma teub. Mais c'est pas tout : Y a carrément une tente de l'Aube Argent, comme ça, sur les pavés, avec un logo assez classe. Ils invitent les gens à se rendre à la Chapelle de l'Espoir de lumière dans les Maleterres pour préparer la contre-attaque.


Jour 1 - Fin de soirée

Le temps qu'on taille une bavette avec l'Aube Argent et les aventuriers qui leurs rodaient autour, la nuit a fini par dégringoler sur notre ville assiégée.
Stormwind attaquée, ça paraissait déjà dingue, mais c'est bien pire que ça, bordel, c'est une VRAIE putain de grosse invasion !



"On dit qu'ils tiennent Tanaris et Azshara mais nos éclaireurs n'en sont pas encore revenus.
- Waow.." Je le dévisage avec incrédulité mais il a l'air carrément sérieux, c't'enfoiré.
"Pour le moment, nous concentrons nos efforts sur les abords des capitales et l'Est des Badlands où nous espérons endiguer la progression du fléau.
- Mais ils veulent quoi, c'est des vraies attaques ou juste des escarmouches pour jauger nos défenses ?
- Difficile à dire pour le moment. Il ne s'agit peut-être que de préliminaires à une attaque plus ciblée, plus destructrice. L'ennemi a déjà déployé des forces colossales pour s'inviter ainsi au dessus de nos plus puissants bastions. Cela ne laisse rien présager de clément pour les batailles à venir.
- On va méchamment morfler, mais j'serai à la chapelle demain, j'veux pas rater la baston !"

C'est un sourire à la fois complice, chaleureux et confiant que me lance le chevalier de l'Aube en guise de salut. L'habitude des relations publiques, ça !


Jour 1 - Encore plus en fin de soirée

On pensait se rentrer peinards pour voir comment Woody avait géré ça mais on a cumulé les coups de pas-de-bol.
Les nuits sont rarement sombres mais entre la brume à couper au couteau, l'odeur de barbaque putréfiée et le froid mordant qui s'étaient installés sur la ville comme un couvercle de tombeau, elle nous paraissait franchement inhospitalière.
Pour la plupart, les lumières étaient restées allumées aux fenêtres, peut-être dans l'espoir de repousser les mauvais esprits, ou pour tenir un petit conseil de guerre et se serrer les coudes avant que ça se mette réellement à péter comme chacun le pressentait.

Le brouillard avait déposé sur le sol et les murs une sorte de voile humide visqueux qui rendait les pavés glissants et les façades luisantes, un peu comme de la rosée en plus crade, toujours est-il que nos torches nous aveuglaient à moitié en se réfléchissant dans les nappes moites à courte portée, mais ne parvenaient pas pour autant à percer l'opacité du fog à plus de deux mètres. Tout bénef'...


On avait presque atteint la petite place dans la vieille ville quand un truc dingue nous est tombé sur les bras : Un flash, comme un éclair de lumière, "peut-être la foudre ?" qu'on s'est dit sur le moment, et y a un truc carrément pas normal qui s'est matérialisé prés de la margelle : une sorte de gros cristal irradiant de lumière palpitante.
On a pas trop compris pourquoi mais deux secondes après, on était tous dans l'ombre d'un bazar énorme qui nous dominait de six pieds et a entrepris de nous marcher méthodiquement sur la gueule.

On aurait dit une sorte d'Ogre, en plus moche, parce qu'il était tout couturé et bavouillait de la tripaille par toutes les plaies de sa bedaine mal recousue. J'en avais déjà combattu un comme ça dans le bois de la pénombre et.. pour le dire simplement, il nous avait fumé.



Hanckök a essuyé la première baffe et nous a gratifié d'un élégant vol plané jusqu'aux marches du sI:7 où il a foiré son atterrissage. J'ai entendu un vilain craquement quand son cou a heurté la pierre.
C'est Wyll qui a victorieusement amorti la seconde d'un revers du bouclier mais ça ne l'a pas empêché d'aller s'incruster dans le mur d'en face en fauchant au passage deux de ses compagnons d'armes. C'était notre début de combat le plus désastreux depuis longtemps..

Il n'a pas trop réagi quand j'ai foncé en retrait jusqu'à me ménager assez d'élan pour le charger. La claymore bien verrouillée entre les deux pognes, je lui suis rentré dans le lard avec une belle énergie mais y avait de quoi amortir. Il a de sacrées paluches, ce connard.. Je devais avoir une tête qui lui revenait pas parce qu'après avoir éjecté mes derniers potes, c'est ma carcasse qu'il est revenu piétiner mais il a été intercepté au vol par la hache que Wyll lui a expédiée dans le buffet.
Je sais pas trop s'il a visé un endroit particulier mais ça lui a pas fait plaisir parce qu'il nous a gerbé douze litres de glaire et de bile avant de s'écrouler comme une masse flasque.
Y a eu une détonation dans le cristal qui s'est fêlé à ce moment précis.

On a débauché un paladin pour relever Hanckök et lui remettre la nuque à neuf mais même après ça, il a pas bonne mine, le pauvre, je crois qu'il l'a pas super bien vécu. Il a décidé de rester avec Woody demain quand on ira rendre visite à l'AA dans les badlands. Je sens que ça va être folklo.

Citation :

Jour 2 - Beaucoup trop tôt le matin

J'ai fait un rêve bizarre. Je suppose que c'est tout ce boxon qui me travaille. J'étais une sorte de perroquet géant et le capitaine Nyele me nourrissait avec grosse cuillère en carton. Elle m'en tartinait partout sur la figure, en fait, un genre de bouillie pas très ragoutante. J'ai essayé de la repousser maladroitement avec mes grosses ailes mais c'est là que j'ai réalisé qu'elle était nue sous l'unique Tutu qu'elle portait et avait des seins surdimensionnés - ça m'a un peu perturbé.

Peu importe. La nuit était chaude et moite. J'ai encore un goût de viande pourrie dans la bouche et l'impression de me réveiller dans un Hammâm pour macchabés (sans les réprouvettes en string.. pas de bol). Ca caille de nouveau au réveil, pourtant, et je me sens un peu moins vaillant que la veille. Je sais pas trop ce qu'ils vaporisent dans le putain d'air qu'on respire mais ça doit être une sorte de gaz démoralisant ou je sais pas quoi dans le genre.

J'ai fait un crochet par la chambre d'Izel pour la réveiller avec des bisous et récupérer Dhÿss. Ce vieux vicelard de rongeur était encore fourré sous la couette, l'air de rien. Je sais pas trop si elle a imprimé qu'il a pas toujours été un lapin, et qu'il est pas aussi mignon et innocent qu'on peut le croire, sous son air de peluche angora.



On a pas trainé à repartir parce qu'on voulait faire un crochet par la nécropole, pour rire. J'ai pris l'assurance tout risques pour les griffons, ce sera vraiment la dernière chance au dernier moment.

Une fois en vol, c'est là que ça déraille. Les volailles veulent pas s'approcher du truc. Et vas-y que ça croasse ou que ça piaille. Après un petit éperonnage vigoureux, ils décident enfin de passer à la vitesse supérieure et on se retrouve à planer au dessus de l'édifice, à la recherche d'une brèche.
Tu parles, autant chercher un grain de beauté sur le cul d'une blonde, c'est complètement hermétique ce truc, mais l'architecture est plutôt classe.


Jour 2 - Quelques heures plus tard

On a fini par atteindre la chapelle après un épisode mouvementé autour d'Ironforge. Ils sont envahis aussi, mais là bas, personne en a grand chose à foutre vu comme la ville est imprenable.



Les AA nous ont fait un petit topo sur l'évolution de ce qu'ils appellent déjà "La guerre". Ils sont à fond dedans, ça fait plaisir à voir ! Leur passion est vite communicative, tout comme leur confiance et leur détermination. J'ai pas seulement envie de contribuer, de participer, je veux vraiment m'investir, ne plus faire qu'un avec tous ces héros qui font corps et se dressent comme une barrière sur la route des envahisseurs.

Je suis allé m'enrôler et j'ai bien retenu comment faire mes preuves. Il faudra que je prouve mon engagement en arrachant à ces pourritures autant de runes nécrotiques que je pourrai en trouver. C'est un peu comme le gros cristal d'hier en moins bourrin. Je sais pas encore s'ils en ont une réelle utilité ou s'ils veulent juste me mettre à l'épreuve mais où qu'on aille, ça va chier !




Jour 2 - Fin de journée

Après s'être regroupés à l'Espoir de Lumière, les troupes ont marché sur les envahisseurs qui souillaient la région et leurs ont mis une branlée mémorable. L'idée, malgré tout, est de ne pas frapper trop vite ou trop fort pour ne pas dévoiler à l'ennemi toutes nos cartes. A priori, on a quand même peu de chance de leur en mettre suffisamment plein la vue pour les faire renoncer à leurs velléités expansionnistes alors autant y aller mollo et s'arranger pour qu'ils nous sous-estiment.
La plupart ont convergé sur le Rempart du Néant. C'est pas une position stratégique essentielle mais ils en bavent déjà tellement au quotidien, c'est plutôt sympa de leur filer un coup de main.

Je vole vers Tanaris, pour ma part. Les rapports des éclaireurs sont tombés vers midi et confirment que la région est attaquée mais tient le coup. Les assauts n'y sont apparemment pas aussi virulents et les gobelins ont du caractère.
Y a de la monnaie à rendre, en tout cas, on va pouvoir se lâcher un peu, mes gars et moi. Wyll prend la tête du groupe pour le début des opérations et m'a envoyé en reconnaissance, je sens qu'on va passer un bon moment !


Jour 3 - Premières secondes de l'aube.

Ca y est, on est remonté à bloc. Même pas besoin de nous réveiller, on était déjà tous sur le pied de guerre. Zachary nous a rejoins assez tôt, on lui avait passé un coup de Gnomophone pour le mettre au parfum. On a perdu de vue Izel en arrivant en ville, je crois qu'elle est au milieu de l'attroupement de Taurens devant l'auberge, c'te coquine.



La nécropole a été localisée dans le désert profond, largement au sud de Gadgetzan. Entre le brouillard et les tempêtes de sable, inutile de dire qu'on risquait pas de la voir de loin. Elle flotte placidement, deux cent mètres au dessus des dunes.

On commence un peu à comprendre le truc. Les espèces de rayons qu'elle crache tout autour d'elle, dans le ciel, sont des espèces de glaviots maléfiques qui visent de gros cristaux plantés de part et d'autre de sa position. Quand les cristaux sont actifs, ils dégagent toutes sortes d'énergies lumineuses qui forment des cercles, des pentacles, des runes mystiques alentour, dans le sable et c'est autour de cette zone que s'égayent toute la panoplie de goules et des squelettes.




Jour 4 - Milieu de matinée

"Ennemi à huit heures !" me beugle Wyll qui a toujours le chic pour gueuler dans les esgourdes aux moments les plus stressants - sauf que cette fois, la mise en garde n'était pas superflue. J'essaye d'amortir l'impact d'un crochet du gauche mais mon bouclier ralentit le mouvement et je me prend une douzaine de crocs de goule dans l'épaule, recto-verso.

Le cristal en a pris un bon coup dans l'aile mais c'est sacrément plus long que prévu. Chaque fois qu'on démolit un mort, un éclat le frappe et le désagrège progressivement, sans pour autant l'empêcher de faire naitre des tripotées d'ennemis à nos pieds dans l'espoir futile de se protéger. Il est un peu con parce que c'est ce qui cause sa perte à long terme.

Les mobs sont largement plus coriaces ici qu'en forêt d'Elwynn, c'était pas évident au début, et après avoir pris le coup de main, j'ai le plus grand mal à éjecter la charogne qui vient de me bondir dessus, d'autant qu'elle se fait rapidement rejoindre par trois copines qui me suivaient de prés. Je vois plus grand chose dans les nuages de sables soulevés par la cohue et je vacille par la droite jusqu'à aller m'empaler sur l'épée de Zach qui la retire juste à temps pour m'épargner une greffe de poumon. Dans la foulée, il a la bonté de me débarrasser de deux de mes assaillantes qu'il enflamme à grands renforts de lumière miraculeuse. 'pas à dire, ça claque, les trucs divins.



J'ai toujours pas réussi à me sortir de mon pétrin et les magots parviennent pas à attirer l'attention de mes assaillants, si bien que je finis par me rétamer la gueule dans la poussière dont j'avale une demi-livre avant de parvenir à reprendre pieds.

Je crois que cette saloperie m'a bouffé la moitié du bras parce que je sens plus grand chose après mon épaule. Entrainement oblige, j'en fais plutôt bien abstraction, la fièvre du combat me met dans un état pas très descriptible mais disons qu'il faut mieux pas me faire chier dans ces moments là. Je suis sur le point de reprendre le dessus mais je me mange encore deux lames rouillées dans la poitrine et le flanc. Le sang afflue aussitôt à mes lèvres et jaillit des entailles. Je sais pas si c'est la tempête mais la nuit tombe à une vitesse démente. 'me demande bien pourquoi Zach fait tous ces signes cabalistiques dans ma direction.

Je devrais avoir l'habitude depuis le temps mais je m'en lasse pas ! Ce petit picotement, ce baume de chaleur vivifiante qui s'insinue dans les plaies jusqu'à les combler.. et puis quelle sensation de retourner brutalement un combat désespéré à son avantage, à grand coup de tatanes dans le derche !
Je remercie Zach d'un signe de tête mais il est dispense déjà ses soins aux autres blessés, entre deux grands moulinets de marteau de guerre. Quel homme !



Izel était partie chercher une plante mais revient en trottinant insouciamment. "Non non, t'as rien loupé, la routine, quoi !"
Ca m'empêche pas de lui rouler la galoche de la victoire : Le cristal est sur les rotules, il en faudra pas nettement plus pour le faire péter

Citation :

Jour 5 - Fin de journée dans les terres foudroyées

"Décroche, décroche, il est sur ton flanc droit !" me gueule Taharr alors que je rabats vers le groupe un régiment de cadavres cliquetants. Une goule a eu l'intuition de couper par la crète d'une dune de poussière pour me barrer la route mais je l'ai secouée d'un coup d'épaulette sans trop la voir.
"Allez hop, on y est presque !" Deoviel a l'air de s'amuser, au moins. J'ai rarement vu un type prendre autant son pied à casser des os. Et c'est qu'il résiste bien, ce con. On est deux à rabattre l'ennemi vers Maspalio pour qu'il le ravage à grands renforts de pluies de feu, mais pas toujours très synchro, si bien qu'on se retrouve souvent avec de méchants coups de nerf sans le voir venir.
On maitrise bien notre petite affaire, à présent. Une fois le cristal en morceaux, la nécropole nous balance une bande de mages noirs qui tentent vaguement de la bricoler. C'est quand on approche ceux-là que ça se gâte vraiment, avec l'irruption des Ombres.



Les Ombres Funestes sont des espèces de... en fait, ça se décrit pas trop. Imaginez juste un grand lambeau de nuit obscurcissant les cieux, une bourrasque glaciale augurant panique et fuite déshonorante, parce que putain.. ouais, on a courru, jusqu'à ce que nos souffles tarissent et que nos muscles nous brûlent.

A force de se faire défoncer, on a dû laisser derrière pas mal de bouts de cuirasses défoncés. Mon bouclier tient avec du Scotch, Zach est à moitié à poil, Maspa' pourra bientôt plus tailler grand chose d'autre qu'un string dans ce qui lui reste de robe indemne et Izel a troqué ses dagues esquintées pour se battre au marteau et à la clef plate. Franchement, on fait pitié.


Jour 5 - Trois piteuses déroutes plus tard

"'tain, j'en peux plus, faut trouver une stat', là.." J'ai la bouche plein de sang et je ris plus trop. On s'est pris un nombre de dérouillées incroyable et le pauvre Déo' a dû faire chauffer sa lumière comme jamais.. sans lui on en aurait vraiment sué.

Izel s'est un peu éloignée, elle prend des photos de sangliers démoniaques pendant que Zach exhibe son casque de scaphandrier à une hyène qui n'en a visiblement rien à battre. Je la sens mal, cette histoire, mais merde, tuer cette ombre, c'est le dernier défi qui me sépare de mon Tabard de l'Aube Argent et mon intronisation officielle dans l'Ordre ! Mon équipe a bien contribué à repousser l'invasion à Tanaris et je compte fermement aider à finir le boulot ici.


Jour 5 - Deux minute après, environ

Le temps que je pense tout ça, Deoviel s'était lancé comme un dingue vers la cohue en rameutant tout ce qui bouge à cent mètres à la ronde. J'ai à peine eu le temps de charger l'Ombre avant qu'il soit dessus et se fasse tailler en morceaux mais j'ai senti d'emblée que cette pute allait pas me faire de cadeaux. D'un revers de griffes, elle a explosé mes restes de boucliers et m'a foutu le bras dans une position pas naturelle. J'ai pas eu le temps de crier, fallait que j'esquive l'attaque suivante pour préserver ma gueule de jeune premier. Un peu plus à gauche et je bouffais du cake à la paille jusqu'à la fin de mes jours.



Finalement, ça s'est plutôt bien passé à part l'irruption surprise du dragon et la montagne de cadavres puants sur laquelle on finit par marcher à force de les mettre en charpie. Je sais plus trop pourquoi on cherchait à finasser vu qu'à force d'y aller comme des boeufs, c'est passé en force.


Jour 16 - Un quelconque QG des forces de l'Alliance

J'ai encore fait un rêve bizarre : J'étais en train de jeter des balles en tissu sur Bolvar Fordragon quand Varine est arrivée à poils et m'a galoché violemment sous le regard d'Artheus qui hurlait "J'ai pas touché au corps ! J'ai pas touché au corps !". Elle avait une langue de plusieurs mètres qui s'est transformée en gamine et m'a posé des questions sur la démographie des saumons à Durotar.

Les jours commencent à se ressembler un peu, et même si on sait qu'on avance plutôt bien, j'ai pas l'impression qu'on en viendra aussi facilement à bout. Y a quelque chose d'énorme qui couve. Quelque chose que les généraux de l'Aube veulent pas essayer d'imaginer, d'anticiper, le genre de truc auquel on peut tellement pas se préparer qu'ils essayent même pas.



J'ai entendu dire que certains avaient pu entrer dans les nécropoles suspendues mais j'ai pas pu avoir de confirmation ou d'explications sur le mode d'emploi.
J'ai beau me tanner le fion à prendre du galon auprès d'eux, ils me font toujours pas assez confiance pour me parler de leurs incursions en territoire ennemi et de cette fameuse forteresse de Nexx-à-la-ramasse, un nom qui semble être sur pas mal de lèvres haut-placées. Putain de bureaucratie, saloperie d'oligarchie maladive et stérile. Franchement, si j'ai une gueule de réprouvé, j'veux bien être changé en cul de nonne.


Jour 22 - Où on assiste à une sévère remise en question.

Tout le monde a entendu parler de la reprise d'Azshara et de la campagne mouvementée dont ses collines ont été le théâtre.
Dans l'ensemble, on peut dire qu'on a bien collaboré avec la horde pour les opérations militaires, en dépit de l'obstacle de la langue (de boeuf) et je pense qu'on s'en sort pas trop mal pour coordonner des équipes mixtes, même si ça se mélange pas trop volontiers.

Mais à Azsh', y a eu de sales dérapages. Allianceux et hordeux ont commencé à se foutre sur la gueule au lieu de s'entraider et ça a donné lieu à une boucherie un peu bordelique dont personne est sorti indemne à l'exception des goules.
Y a eu des rumeurs quant à la responsabilité des réprouvés dans l'histoire, même s'ils prétendent détester le fléau autant que nous. Pas facile d'y croire avec la tronche qu'ils ont, d'autant que c'est c'est pas le premier incident depuis le début de l'invasion. J'ai comme l'impression qu'ils préparent aussi un gros coup et qu'avec leurs airs de repentis, nos pontes vont pas les voir venir. Quand je pense qu'y en a même un dans nos rangs, en poste à la chapelle, ça me fait mal au cul.



C'est pas ce qui semble préoccuper la populasse en liesse qui arrose copieusement nos premières victoires sur les envahisseurs, mais on va pas s'en plaindre non plus, on en profite un peu entre deux batailles !


Jour 26 - Soleil naissant, Aube écarlate.

La silhouette massive des grandes portes de la Main de Thyr se découpe lentement à travers les brumes des Maleterres. L'atmosphère y est toujours aussi viciée mais on a tous finis par s'y accommoder.
Les dernières batailles ont donné lieu à des victoires décisives, de celles qu'on est pas prêts d'oublier mais ce ne sont que des batailles, des escarmouches, des accrochages, rien de bien solide à long terme. C'est de la guérilla de merde, de la diversion facile.

C'est ce dont est venu nous avertir une délégation de la Croisade Ecarlate, cette nuit. On était nombreux à les entendre mais pas beaucoup à vouloir écouter. Même la plupart de mes gars préfère se réjouir d'un succès bien arrosé plutôt que songer aux prochains mouvements tactiques d'une campagne de longue haleine.

Peu d'entre nous les ont suivis et même maintenant, je suis pas tout à fait sûr que c'est un bon plan mais j'ai envie d'aller de l'avant et d'étouffer le mal à sa source : buter cette putasse de liche et rétablir l'ordre dans le monde libre !




Ezhaäc